Samedi 17 février, une violence meurtrière a frappé le groupement Bandibongo, situé dans le territoire d’Irumu en Ituri, où treize personnes ont perdu la vie et huit autres ont été grièvement blessées lors de deux attaques distinctes perpétrées par les ADF.
Ces exactions interviennent après plusieurs mois d’une relative accalmie dans cette région du pays, selon des sources locales.
La première attaque a eu lieu dans la chefferie de Banyali Tchabi, où les rebelles ont tué trois personnes et en ont blessé cinq autres. Les civils ont été pris pour cible dans leurs domiciles, sans aucun signe préalable de violence.
Simultanément, un autre groupe d’inciviques a pénétré dans le village Bandibongo Siya, situé au sud-est du territoire dans la chefferie de Walese Vonkutu. Les assaillants ont commis l’irréparable, causant la mort de dix personnes et blessant deux autres. En outre, ils ont incendié 15 maisons, semant le chaos et la terreur dans la région.
Ces actes barbares ont été confirmés par l’ONG Convention pour le respect des droits humains (CRDH), qui assure le suivi sécuritaire de la zone. Les victimes, principalement des femmes pygmées, ont été retrouvées dans leurs foyers, victimes innocentes de cette violence aveugle.
L’intervention rapide des forces armées, situées à seulement 4 km du lieu des attaques, a permis de repousser l’ennemi et de limiter les dégâts. Cependant, cela soulève des questions sur la capacité des forces de sécurité à prévenir de tels incidents et à protéger les civils vulnérables.
Des sources locales insistent sur la nécessité pour les services de sécurité de traquer et d’identifier les complices et collaborateurs des rebelles, afin de les traduire en justice. La collaboration avec les groupes armés, directe ou indirecte, ne peut rester impunie dans un pays qui aspire à la paix et à la sécurité pour tous ses citoyens.
Cette nouvelle vague de violence suscite des inquiétudes quant à la stabilité de la région et souligne l’urgence d’une action concertée pour éradiquer la menace persistante des groupes armés dans l’est de la République démocratique du Congo.