Dans une interview exclusive, Godefroid Mwamba, opérateur sportif et manager de la boxeuse congolaise Marcellat Sakobi, a levé le voile sur une affaire de mauvaise gestion des fonds alloués à sa protégée par la Solidarité Olympique, via le Comité Olympique Congolais (COC). Ces fonds étaient destinés à la location d’un camp d’entraînement et aux soins médicaux en vue de la préparation de Sakobi pour les Jeux Olympiques.
« Au niveau du Comité Olympique International, il existe des mécanismes de compensation pour pallier les insuffisances des gouvernements. C’est ainsi que les pays du tiers monde bénéficient du soutien de la Solidarité Olympique. Malheureusement pour la RDC, le Comité Olympique Congolais n’a pas été à la hauteur d’une gestion orthodoxe », a affirmé Mwamba.
Selon lui, Marcellat Sakobi n’a reçu que 1 500 $ sur trois trimestres, au lieu des 10 000 $ prévus par trimestre sur une période de deux ans. « Le Comité Olympique International envoyait à Marcellat Sakobi 10 000 $ chaque trimestre pendant 2 ans, soit un total de 80 000 $ pour les 8 trimestres. Cependant, le Comité Olympique National ne lui a remis que 1 500 $ pendant trois trimestres, et au final, elle n’a perçu que moins de 5 000 $ sur les 80 000 $ », a-t-il révélé.
Ce manque de soutien financier adéquat aurait contribué à la préparation insuffisante de la boxeuse, entraînant son élimination précoce en 16e de finale face à l’Ouzbek Sitora Turdibekova lors de sa deuxième participation aux Jeux.
Cette situation soulève de nombreuses questions sur la transparence et l’efficacité de la gestion des fonds destinés aux athlètes congolais, particulièrement ceux qui se préparent pour des compétitions de haut niveau. Mwamba appelle à une enquête pour faire la lumière sur ces pratiques et assurer une meilleure utilisation des ressources à l’avenir.