Le torchon brûle entre l’Institut congolais pour la conservation, ICCN et l’Asbl Azlu, Amis du zoo de Lubumbashi à la base d’une arrivée annoncée d’un couple des lions (mal et femelle) en provenance de Kinshasa.
Etant gestionnaire du jardin zoologique, l’Asbl Azlu a décliné toutes responsabilités en cas de dégâts liés au transport et séjour de ces félins jusqu’à instruire ses agents de quitter le Zoo le samedi 07 Septembre 2024 aussitôt apprendre la nouvelle de l’arrivée des lions
Azlu menace de rompre le contrat qui le lié à l’ICCN pour la gestion du jardin zoologique de Lubumbashi depuis 2011 et dont pourtant les clauses courent jusqu’en 2026.
Face à ce danger de résiliation du partenariat, l’ICCN avait finalement pris un recule et reporter à la Saint Glinglin l’arrivée des félins à Lubumbashi quelques heures seulement avant leur embarquement pour Lubumbashi le samedi 07 septembre 2024.
Sur instruction de la Directrice Générale, les agents de l’Asbl Azlu reprendront service le lundi 09 septembre 2024.
Lydia Forrest motive sa position l’arrêt de travail sur une décision qu’elle qualifie de tributaire de la Direction générale de l’ICCN d’envoyer le couple des lions sans au préalable aucune concertation avec AZLU comme le prévoit les lignes du contrat de gestion qui associent les deux parties.
Un scénario de conte de produira malheureusement puisque Azlu se verra refusé l’accès au Zoo par les agents de l’ICCN qui semblent être soutenus par la Direction, perturbant par conséquent le déroulement des activités au jardin sans nourrir et soigner les animaux dans le besoin.
Pour le Directeur du Zoo de Lubumbashi, cette scène est une castration systématique des animaux par l’Azlu et ceci de façon unilatérale.
Jean Mululwa ajoute que c’est à l’ICCN à que reviennent les prérogatives de repeuplement, le clonage et autres du jardinzoologique de Lubumbashi. Avant de reprocher les propos de la Directrice Générale de l’Azlu disant, nous citons littéralement « Si vous amenez vos lions, moi je démissionne. Comme vous avez décidé de d’amener les lions, je démissionne ». <> renchérit-il
À l’Asbl Azlu il lui est notamment reproché :
- La castration systématique des des différentes espèces
- La déportation des certains animaux sans aucune explication. Allusion faite à des félins nés au zoo de Lubumbashi et transférés vers une réserve animalière en Afrique du Sud.
- L’unilateralité dans le fonctionnement et la prise des grandes décisions.
Réagissant à ces accusations la Directrice de l’Azlu di ne pas s’opposer au repeuplement du Jardin zoologique de Lubumbashi.
Pour Lydia Forrest <<Il faudrait que les conditions adéquates soient remplies les pour que les nouveaux pensionnaires vivent dans des conditions requises; le repeuplement implique les contraintes d’ordre logistique, financier et médical.
<< AZLU n’a jamais refusé de recevoir d’autres animaux cependant cela devrait se faire en fonction de ses capacités d’accueil, de la sécurité des soigneurs, de la sécurité des employés du Zoo et des milliers de visiteurs par mois et sans oublier de ses moyens financiers. À titre d’exemple , un lion mange 7Kgs de viande par jour, ajouter à cela ses soins et autres besoins. La décision d’envoyer de Kinshasa un couple des lions par l’ICCN n’était pas partagée avec AZLU qui l’a appris par pur hasard que les lions arriveraient le Samedi 07 septembre dernier. Le Zoo de Lubumbashi ne dispose que d’un seul enclos sécurisé pour des lions et dans cet enclos il y a déjà un lion mâle. AZLU a demandé au DG de reporter sa décision et devant le refus de ce dernier, elle n’a pas voulu assumer la responsabilité en cas d’accident car gérer c’est prévoir, et a informé officiellement le DG de son retrait de la gestion pour non respect de l’accord et dans ce cas ICCN assurera seul toutes les responsabilités en cas d’accident. C’est à ce moment précis que le Directeur général suspendra sa décision 5 heures avant l’expédition des lions. Pendant 20 ans, de la véritable brousse à un de plus beaux Zoos d’Afrique, AZLU a investi des millions de dollars grâce à ses sponsors. Concernant le repeuplement, le Zoo est limité dans l’espace, ce disant il doit limiter ses pensionnaires et ne peut se permettre une prolifération des espèces d’animaux tenant compte de ses engagements financiers. Ainsi, repeupler le Zoo relève d’une décision concertée. Gérer implique des contraintes. Nous ne sommes pas opposés au repeuplement mais nous voulons repeupler selon les exigences de gestion. On ne pouvait accueillir un couple des lions au risque de voir ces derniers se multiplier au détriment des moyens de le nourrir, les soigner et les loger. Et s’agissant de castration, il convient de relever que le Zoo n’est pas une activité d’élévage. En laissant les mâles et les femelles ensemble il y a reproduction multipliée. Cette multiplication des animaux va occasionner une catastrophe en terme de financement, d’espace de logement, d’alimentation et des soins. Connaissant la situation des autres Zoos à travers le pays on ne peut les envoyer ailleurs. C’est donc pour ces différents motifs relatifs aux contraintes de gestion que nous avons castré tous les mâles. Cela a été réalisé en son temps en parfaite collaboration avec les autorités de Kinshasa, donc la Direction générale, il y a jamais eu de différends à ce sujet sinon Kinshasa nous l’aurait fait savoir>>. Déclare Lydia Forrest dans une note vocale disponilisée à la presse
Au sujet de leur apport, << avant l’avènement d’Azlu, le Jardin zoologique de Lubumbashi passait les moments les plus sombres de son histoire. Cette mini réserve animalière n’était qu’un espace de broussailleux où ne vivaient qu’une une poignée d’animaux mal en point. En 2007, sous l’initiative à la vision de madame Lydia Forrest l’Azlu a été créée. Plusieurs personnalités politiques et entrepreneurs ont soutenu l’idée de sauver le Jardin zoologique de Lubumbashi. Azlu a joué et joue encore un rôle prépondérant dans l’organisation et le fonctionnement du jardin zoologique de Lubumbashi qui d’ailleurs accueille à ce jour, plus de 18.000 visiteurs en moyenne par mois. Il faut noter que des cours pour la protection de la faune y sont dispensés, il y a un musée des sciences naturelles, une clinique vétérinaire et le seul musée de la Termite en Afrique. Tout ce travail grâce à AZLU et ses membres portés par le bénévolat et la passion d’un travail au résultat Ostensible. Il faut noter que l’ICCN ne débourse aucun frais en terme de gestion, entretien, soins, rémunérations du personnel à l’exclusion des ses agents. Il faut reconnaître qu’aujourd’hui le Zoo de Lubumbashi fait la fierté de la République. Gérer un Zoo ou un Parc relevé d’un pari totalement différent.>> a poursuivi la Directrice Forrest
Cependant, les activités ont déjà repris au zoo sans déranger les visites et tous les travailleurs (Azlu et ICCN) œuvrent normalement poursuivant naturellement ce partenariat concessionnaire de ce jardin zoologique signé, l’on se rappelle, le 24 février 2011.