Après les récentes manifestations agitées au Sénégal, le pays reste plongé dans un climat de tension politique, exacerbé par le report de l’élection présidentielle et les violences qui ont suivi. Alors que trois Sénégalais ont perdu la vie depuis le 9 février, le gouvernement et la coalition de l’opposant Bassirou Diomaye Faye se rejettent mutuellement la responsabilité des troubles.
La mobilisation annoncée pour le mardi 13 février, contre le report de l’élection présidentielle, a été interdite par les autorités sénégalaises. Elles justifient cette décision en invoquant un risque élevé pour la sécurité des personnes et des biens. Cette interdiction survient après les manifestations violentes qui ont secoué la capitale, Dakar, et d’autres villes du pays.
La plateforme Aar Sunu Élection, regroupant plusieurs organisations de la société civile, avait appelé à une grande marche pacifique et silencieuse à Dakar. Lors d’une conférence de presse, cette plateforme a observé une minute de silence et de prières en hommage aux jeunes tués lors des récentes manifestations. En signe de soutien, plusieurs écoles de la capitale sont restées fermées le mardi.
La crise politique au Sénégal tourne principalement autour du report de l’élection présidentielle, initialement prévue pour le mois de février. Si le calme semble être revenu dans les rues de Dakar, les tensions demeurent palpables, exacerbées par les accusations mutuelles entre le gouvernement et l’opposition.
La société civile, ainsi que de nombreux observateurs nationaux et internationaux, appellent à la retenue et au dialogue pour désamorcer la situation. Toutefois, les positions semblent encore figées, laissant craindre une escalade des violences et une aggravation de la crise politique.
Face à cette impasse, il devient crucial pour toutes les parties prenantes de faire preuve de responsabilité et de rechercher des solutions pacifiques et consensuelles pour sortir le pays de cette crise politique qui le fragilise tant sur le plan intérieur que sur le plan international.
Photo/Leo Correa